Les cygnes ne sont pas aussi gracieux sous l'eau [PV Melody]
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Seven Petrovik Admin
INSCRIT LE : 19/11/2013 MESSAGES : 222
Sujet: Les cygnes ne sont pas aussi gracieux sous l'eau [PV Melody] Dim 13 Avr - 20:55
LES CYGNES NE SONT PAS AUSSI GRACIEUX SOUS L'EAU
Mais en dehors, ils sont les plus beaux oiseaux.
Une chaleur étouffante avait été prévue pour la journée. Canicule qui semblait durée beaucoup trop longtemps, alors que la saison en cours n’était même pas l’été. Seven avait toujours eu un peu de mal avec le climat de Naples. Pas qu’il n’aimait pas la chaleur, mais son corps n’y était pas habitué. La chaleur l’empêchait de dormir, et il rêvait de prendre un bain rempli de glaçons.
Environ vers 6h du matin, il rejeta le mince drap qui le recouvrait et s’extirpa du lit avec mauvaise humeur. Il n’arriverait pas à dormir plus longtemps. Pas avec cette chaleur, et surtout sans climatisation. Sa première idée avait été de prendre une douche, il n’avait pas trop le choix, il suait tellement qu’il en était collant, mais apparemment, sa sœur avait eu la même idée et elle monopolisait déjà la salle de bain.
Encore trop endormi pour se risquer à gueuler contre la porte, il se résigna et se dirigea vers la cuisine pour aller se mettre la tête dans le congélo quelques minutes. La tête froide, il ouvrit le frigo pour y prendre une bière, puis alla s’écraser sur le canapé, savourant la fraîcheur de son breuvage. Il se dépêcha quand même de terminer sa bière avant que sa sœur ne le voit en train de boire. À six heures du matin, ça donnait mauvaise impression, et depuis qu’ils étaient à Naples, elle gardait un œil sur lui, beaucoup trop, mais il n’était pas mieux. Il contrôlait ses moindres allées et venues, afin d’être certain qu’elle ne manque pas un entraînement.
D’ailleurs, comme il émergeait à peine du sommeil, il mit un moment à se rappeler qu’aujourd’hui, c’était congé pour lui et les filles. Enfin, normalement c’est ce qui était prévu, mais il devait voir l’une d’elle qui avait manqué un entraînement cette semaine. Il alla remettre la bière au frigo puis retourna dans sa chambre pour prendre son téléphone portable. Se fichant carrément de l’heure, il lui lâcha un coup de fils et elle promit être là à 10h au centre où la piscine intérieure se trouvait. Elle avait intérêt à ne pas être en retard cette fois.
Quatre heures plus tard, après une engueulade avec sa sœur (elle avait vu la bouteille ouverte dans le frigo), une douche froide, un petit déjeuner sans bière, il se rendit à la piscine couverte avec un bon dix minutes d’avances. Elle n’était pas là. Elle était toujours en retard, alors il attendit, mais après 30 minutes à poireauter, il finit par l’appeler : pas de réponse. Elle avait encore oublié! C’était une paresseuse, elle avait dû se rendormir et zappé la rencontre. Au prochain entraînement, il ne manquerait pas de l’engueuler. Elle devait changer d’attitude sinon elle ne gagnerait jamais rien, et elle ne s’améliorerait pas.
Légèrement enragé, il sortit du bâtiment pour se diriger à pieds vers la plage. Hors de question de prendre sa voiture dans un tel état de contrariété. Même avec la chaleur, il réussit à se rendre sans perdre connaissance. Il avait soif, mais ça allait encore. Il n’aurait qu’à plonger à l’eau pour se sentir mieux. Il marcha sur le bord de l’eau, souhaitant s’éloigner des touristes et des familles en pleine baignade pour se trouver un petit coin tranquille pour se calmer.
À peine avait-il posé ses fesses dans le sable qu’un cri attira son attention. Il crut d’abord avoir halluciné, ou se demanda si ce n’était pas un enfant qui passait par là, mais en dirigeant son regard vers la mer, il vit une silhouette qui semblait se débattre dans une vague. Il plissa les yeux, afin d’être certain que ce n’était pas autre chose, puis il se leva et s’approcha de l’eau pour en être plus sûr. Quelqu’un était bel et bien en train de se débattre dans l’eau. Sans hésiter plus longtemps, il retira son t-shirt et ses jeans et plongea à l’eau pour la rejoindre rapidement. Plus il avançait, plus le courant était fort, mais il fit son possible pour l’atteindre et l’attraper par la taille.
love.disaster
Melody Ricci
INSCRIT LE : 26/03/2014 MESSAGES : 238
Sujet: Re: Les cygnes ne sont pas aussi gracieux sous l'eau [PV Melody] Dim 13 Avr - 22:21
les cygnes ne sont pas aussi gracieux sous l'eau Ft. Seven & Melody
J’avais beau dormir en sous-vêtements la fenêtre grande ouverte, c’était malheureusement la chaleur qui me réveilla ce matin. Pourtant, bien loin d’être en colère j’affichais un immense sourire : Il était particulièrement rare à Paris que je me réveille à cause d’une chaleur étouffante. Là bas d’ailleurs, il faisait rarement très chaud, j’avais été beaucoup plus habituée à la pluie qu’au soleil et je commençais à peine à reprendre mon teint mâte d’origine. Je m’étirais lentement, sentant mon cou craquer légèrement et filais me prendre une douche tiède pour commencer à me préparer. Au menu du jour : renouer avec la plage de Naples. Certes ce n’était pas la première fois depuis mon retour que je la voyais, cependant elle m’avait tellement manqué que j’avais la sensation qu’il me faudrait la côtoyer au moins un an pour rattraper le temps perdu avec elle.
Je sortais de ma douche et enfilais mon maillot de bain, avec une simple robe légère par dessus. J’attrapais simplement mes lunettes de soleil et partais avec ma serviette de plage en main, limite si je ne courrais pas en direction de la mer tant j’étais pressée d’y passer la journée. Je passais la première heure de ma matinée à me bronzer un peu en plein soleil avant que la chaleur de ce dernier ne me devienne insupportable. Fut un temps j’aurais largement supporté sa force, mais c’était à croire que Paris m’avait retiré en plus cette capacité. Je me levais et laissais mes lunettes de soleil sur ma serviette avant de presque me jeter dans l’eau et commencer à nager plus loin que les enfants au bord de mer. Je détestais nager avec d’autres personnes autour de moi, même si j’avais essayé de me mettre un peu plus à l’écart des familles et des touristes je ne pouvais pas non plus me retrouver seule, il y avait bien trop de monde.
J’arrivais pratiquement au large mais ne m’inquiétais pas, après tout j’avais été toujours comme un poisson dans l’eau, depuis que j’étais toute petite. A vrai dire, j’avais passé la plus grande partie de mes années à Naples dans l’eau, qu’il fasse beau ou non, parfois cela faisait même hurler mes parents mais au moins, ils étaient certains d’une chose : lorsqu’ils me cherchaient, c’était toujours à la plage qu’ils pouvaient me trouver, jamais ils n’avaient eut peur de me perdre. Je m’amusais à faire la planche quelques minutes avant de reprendre un peu la nage, sans me rendre compte que cela faisait déjà une bonne heure que j’étais dans l’eau.
J’affichais un immense sourire qui pourtant disparut d’un coup sec tandis qu’une douleur lancinante me prenais dans la cuisse : une crampe. Je tentais vainement de tendre ma jambe et de la faire passer mais rien à faire, elle se faisait de plus en plus forte. Etant au large, je ne pouvais pas me reposer sur ma deuxième jambe vu que je n’avais pas pied et même si j’essayais de tenir à la surface de l’eau avec mes mains, je ne pouvais pas m’empêcher ma main d’aller se crisper sur ma jambe endolorie, m’empêchant ainsi de flotter. Je savais qu’il y avait peu de chances que je parvienne à revenir au bord de l’eau à la nage, étant incapable de flotter, et la seule solution que je trouvais pour le moment fut de me mettre à hurler en espérant que quelqu’un m’entende. Ici contrairement à Paris, je savais très bien que si je hurlais, quelqu’un viendrait à mon secours.
Je commençais à avaler la tasse plusieurs fois de suite quand soudainement je sentais des bras passer autour de mon corps et me permettre d’aspirer une immense bouffée d’air et tousser plusieurs fois pour faire sortir l’eau qui s’infiltrait dans mes poumons. Une nouvelle bouffée d’air et par réflexe, mon corps se collait et s’accrochait à celui de ma « bouée » ne comprenant alors pas encore que c’était un inconnu qui était venu me secourir, le cerveau encore un peu perdu.