On appelle famille un groupe d'individus unis par le sang - Angelica

Angelica & Giulietta

La journée s’annonce belle. Oui aujourd’hui il fait beau, et cela faisait bien longtemps que le soleil n’avait pas brillé aussi intensément. Il pleuvait depuis une semaine entière, alors forcément avec ce temps, on a envie de sortir. Et c’est mon cas aujourd’hui.  Etant directrice de mon établissement, il est facile de se prendre du temps pour soit. Après avoir enchainé plusieurs soirées du moins dans les préparatifs, j’estime que j’ai le droit au repos.  
Je regarde l’heure, dix heures … j’attrape ma veste avant de finir mon thé et partis de l’appartement direction l’hôpital. J’ai rendez-vous pour donner mon sang et ce pour la première fois. Je suis une personne assez sensible et petite je tombais tout le temps dans les pommes quand je voyais du sang. La médecine n’est certainement pas mon truc. Le problème c’est que j’ai fait un foutu pari à la con avec mon très cher Antoine, résultat : je dois donner mon sang. J’ai le ventre noué d’avance, mais je suis du genre à tenir mes promesses alors …

Après avoir roulé un bon quart d’heure, j’arrive enfin devant l’établissement. La seule fois où je suis allée à l’hôpital c’était pour aller voir ma grand-mère. Jamais je n’y suis allée pour un bobo du genre une jambe cassée ou pour se faire arracher les dents … ou encore pour l’appendicite. Never. Il y a un début à tout dit un certain dicton. Cette fois ci je m’en passerai bien, mais soit. Je rentre d’un  pas assez lent avant de me diriger vers l’accueil pour demander le bon service. La secrétaire, une femme blonde au décolleté un peu trop plongeant à mon goût me répondit avec une petite voix fluette. Encore une qui a envie de voir passer quelques beaux médecins dans son lit. Bref, je la remercie et prit l’ascenseur direction le troisième étage. Je me présente à l’infirmière qui me fait remplir quelques documents. Cette odeur …. Je la déteste. Je jete un coup d’œil autour de moi, les gens sont installés confortablement, regardant la pochette de sang se remplir petit à petit. Mon visage se décompose, je crois que je ne suis pas prête à faire ça en fait. L’infirmière qui m’avait accueilli revint me voir quelques minutes pour me demander ma carte de groupe sanguin, enfin plein de paperasse que je donne sans broncher. Je ne vais certainement pas faire ma maline sur ce lit. Après avoir rempli le papier, je patiente quelques minutes.

Vous voilà bien courageuse de donner deux fois votre sang en une semaine.  Je vous demande pardon ?
Oui, vous êtes venu mercredi déjà, on peut dire qu’on peut compter sur vous dans ces moments là. Ah vous devez vous trompez. J’ai une trouille pas possible de donner mon sang aujourd’hui, alors je ne le ferai certainement pas deux fois.
Huum … vous avez les mêmes similitudes qu’une autre patiente, c’est étrange … je reviens un instant.

Je pousse un soupir, c’est bien ma veine ça …enfin façon de parler. Comment les caractéristiques de mon sang pouvait être les mêmes que celle d’une autre patiente ? Et comment ils le voient alors que mon sang n’a pas encore été prélevé ? Après tout, ce sont des professionnels.

Nous appelons l’autre patiente pour qu’elle vienne, nous allons vérifier quelques petites choses, je vais d’abord vous faire une prise de sang.

Génial.Pourquoi mais pourquoi j’avais été bourré le soir de ce fameux pari ?