I write sins not tragedie ---- Théodore

tell me the story of your life.
Je n'ai jamais vécu de misère importante, je n'ai jamais eu de frères ou sœurs décédés, de viol quelconque ou même de parents alcooliques. Ma vie d'enfant se résumait à la perfection pure et dure et à l'amour d'une mère et d'un père. Je suis né dans une région du Latium italien, plus précisément à Rome où on trouve un nombre incalculable de personnes. J'ai vécu ma vie de jeune bambin paisiblement puisque mes parents avaient achetés une maison dans un coin beaucoup plus éloigné du pays, une sorte de campagne avec des vaches et des chevaux. J'ai commencé la maternelle comme tous les autres enfants de mon âge; à cinq ans. J'excellais comme un vrai petit génie dans presque tous mes cours, c'était d'un naturel déroutant. Mes parents, étant des gens très religieux, m'ont inculqués des valeurs importantes et soignées qui ne risqueraient pas de me faire déraper pour mon futur... Soyons sérieux, il fallait y penser à sept ans on a encore tout notre temps pour ruiner notre avenir. Mon père possédait sa propre pâtisserie et ma mère préférait ne pas travailler pour se consacrer pleinement à son rôle de maman. Mes parents sont l'exemple parfait du vrai amour, du coup de foudre et du respect... Tous les deux très amoureux l'un de l'autre, ils n'ont jamais fait en sorte que je me sente mal ou peu respecté, ils m'ont appris comment aimer une personne et comment la rendre importante. J'allais à l'église tous les dimanche avec ma mère, quand elle ne servait pas la messe pour rendre service. J'étais un petit garçon modèle.

Quand j'ai eu atteint l'âge de 16 ans, j'entrais au secondaire ou plutôt dans une école pour les plus grands parce que le secondaire n'existe pas ici. J'ai découvert la personne que j'étais à partir de cet instant, je suis devenu un brin délinquant, irrespectueux et chiant. J'ai découvert que j'étais beau et que je pouvais faire ce que je voulais avec cette beauté, j'ai appris que je pouvais certainement en faire un métier. Le même soir, je suis rentré chez moi avec cette idée, je voulais devenir mannequin. J'en ai parlé avec ma mère qui m'a tout de suite encouragé à suivre mes rêves les plus fous. Ce que nous ignorions c'était ce que ce métier faisait aux jeunes enfants comme moi. Quand on n'a que 16 ans, on ne se connait pas assez pour tomber dans un endroit où on doit tout connaitre. J'ai débuté ma carrière à Rome. Le métier de mannequinat c'est génial quand on n'est pas un homme de 16 ans pré-pubère qui ne se connait pas... C'est difficile d'être jeune et de vouloir plus que les autres. Je voulais aller loin et donner tout ce que je pouvais donner mais, ça avait un prix. Je ne pouvais pas rester là à me voir échouer parce que je ne connaissais pas mon corps, parce qu'il ne m'appartenait pas. J'ai commencé la drogue à l'âge de 16 ans... Tous les mannequins le faisaient et je n'avais pas l'impression que ça jouait sur leur vie. Je suis tout de suite tombé dans la dépendance et dans le vice... Je ne pouvais plus m'en passer, je ne pouvais pas me rendre nulle part sans mon sachet de drogue ou sans mon joint.

J'ai déménagé à l'âge de 17 ans à Los Angeles pour que ma carrière ne soit pas bloquée. Mes parents étaient d'accord avec ce déménagement et il me payait même l'appartement à condition que je continue mes études. Je me suis inscrit à l'université en criminologie et j'ai continué d'avancer comme mannequin. J'ai fait ma première overdose à l'âge de 17 ans. J'ai perdu le contrôle une soirée et je me suis retrouvé dans un centre pendant quatre mois. Je suis tombé amoureux là-bas... J'ai rencontré une femme extraordinaire qui me donnait le sourire et qui réussissait à me calmer quand je n'arrivais pas à contrôler mes crises. Je suis sortie après mes quatre mois dans ce centre et je l'ai aimé encore longtemps. Je suis tombé de nouveau avec une autre overdose à l'âge de 18 ans parce que ma copine m'avait laissé.. Celle qui arrivait à faire taire les maux dans ma tête venaient de me quitter pour un autre, je n'arrivais plus à vivre. Je mentirais en disant que cette overdose n'était pas voulue, c'était clairement un acte de suicide. Je suis revenu à la vie avec une nouvelle résolution: Ne plus jamais aimer personne, je voulais faire souffrir les gens comme ils m'avaient fait souffrir.

J'ai terminé mes études en criminologie et j'ai décidé de quitter cette ville qui me rappelait tellement de mauvais souvenir et je me suis rendu ici, à Naples. Ici j'allais pouvoir recommencer ma vie, vivre sans jugement, sans mauvais regard... Ici j'allais être libre.