Monsieur M, spécialiste en shampoing de glaçe ! [PV Jelena Petrovik]

Comme souvent, la journée était très ensoleillée à Naples et une fois n'est pas coutume, Killian avait choisi de ne strictement rien faire de sa journée une fois son rendez-vous professionnel passé. Il avait eu rendez-vous avec son agent pour parler d'un petit rôle, manque de bol, on lui avait proposé un humain tout ce qu'il y a de plus normal et comment dire... il n'avait pas envie de jouer un type avec quinze chat et qui ne se lavait qu'une fois tout les trois ans. Non franchement, on lui avait proposé ce style d'histoire parce que sur sa dernière photographie, il portait une barbe digne de le faire passer pour un Cromagnon. Ce n'était pas de sa faute si on l'avait appelé au dernier moment et qu'il n'avait pas réussi à remettre sa main sur son rasoir ce jour là !

Enfin heureusement pour lui, entre temps la barbe était partit et il faisait moins sdf. Pas qu'il manquat de respect pour les personnes vivants dehors, mais il aimait simplement renvoyer une bonne image de lui-même, on lui reprochait déjà assez souvent de tirer la tronche – c'est son visage qui voulait ça, il n'y était pour rien – alors si en plus il était en mode ours velu, il était bon pour le zoo et le lancé de cacahuètes.

Et tout ça pour dire quoi ? Oui. Il avait faim et donc d'un pas empressé se rendait dans le premier fast-food. Il était à Naples, il avait le choix entre un tas de délicieux restaurants pour découvrir la cuisine locale mais non, en bon petit irlandais accroc à la junk-food, il partait dans une franchise avec un M jaune et un clown du nom de Ronald. Vous avez trouvé ? Bravo, vous gagner le droit d'avoir enfin la suite et la raison de cette histoire. Je disais donc... affamé et fier de pouvoir dépenser son argent dans un bon hamburger – ou plus – quelques nuggets, des frites et tout ce qu'il pourrait avaler, Killian avait passé commande et voulait aller s'installer en extérieur, histoire de profiter un peu du soleil.

Sa pile de nourriture faisait ouvrir beaucoup d'yeux au point de les voir sortir de leurs orbites, on ne voyait plus que les cheveux frisés du brun de face, quelques uns avaient proposés leur aide, il avait répondu d'un ton bourru qu'il n'en avait pas besoin – pas question que quelqu'un lui vole la moindre frite – et ce qui devait arriver arriva. Tête en l'air comme pas deux, Killian avait oublié la porte et rentrait dedans de plein fouet, d'une force incroyable puisque persuadé de ne pas trouver d'obstacle, il y allait d'un pas franc.

Résultat des courses ? Je ne sais si je dois vous le dire... oh et puis oui. En premier lieu, un grand silence. Celui qui précède un grand bruit. Ensuite un grand éclat de rire dans le lieu de restauration, toute la salle était hilare et au milieu de selon, Killian qui affichait un air boudeur loin d'être crédible puisqu'en plus d'avoir éparpillé son précieux butin autour de lui, son sunday au caramel et éclat de chocolat n'avait rien trouvé de mieux que de s'écraser sur sa tête. La prochaine fois, il le mettrait au fond de la pile, le mettre sur le dessus n'avait pas été une bonne idée, shampoing saveur Sunday... l'odeur était bonne, la texture et la température beaucoup moins. Il avait froid aux cheveux maintenant.

« Nianiania... »

Une réaction très mature n'est-ce pas ? Mais en même temps il n'était pas d'humeur à rire vu la honte magistrale qu'il venait de se mettre. Il savait qu'il aurait dût rester coucher, c'était ça de naître un vendredi 13 tiens !

Une journée ! J’avais passé ma première journée à Naples. J’étais contente, je rayonnais. Je ne faisais jamais dans la demi-mesure, et aujourd’hui, je me suis levée avec le sourire jusqu’aux oreilles. Je suis sortie de mon lit rapidement pour me rendre sur le balcon et d’une pierre de coup, j’ai pu observer la magnifique vue sur la mer que nous offrait notre appartement. Le bon air frais napolitain était plus qu’agréable. Je me suis déplacée vers la cuisine avec Buck. Seven était déjà partit, j’avais l’appartement pour moi toute seule. J’ai pris une pomme et j’ai croqué de dans. J’étais affamée, j’avais l’air d’une morfale, comme d’habitude. Je me suis posée sur une chaise face à la mer et j’ai profité de ce moment pendant… cinq minutes, le temps de mon petit déjeuné quoi ! Buck avait mangé encore plus vite que moi, il me regardait, assis sagement. J’avais le meilleur chien au monde. Je me suis levée en esquissant un grand sourire, puis je me suis penchée vers lui. « Tu veux venir courir ? » ai-je demandé comme si j’attendait une réponse. Et bien oui, mon petit Buck se mit à aboyer.  Je crois qu’il était aussi impatient que moi de découvrir Naples. Je me suis habillée rapidement, enfilant un short bleu et un débardeur noir, et une paire de basket que j’utilisais toujours pour mon petit footing. J’ai rassemblé mes cheveux dans une queue de cheval, j’ai pris mes écouteurs, les clés de l’appartement, et enfin, on partait prendre l’air, Buck et moi.

On est descendus tous les deux aussi impatients l’un que l’autre. Je m’étais dit qu’un petit footing sur la plage serait la perfection pour cette matinée, on a donc traversé la route pour que nos pieds effleurent le sable fin. Buck est partit comme un fou vers la mer. Il adorait l’eau mon pépère. Quant à moi, j’ai commencé à courir, tranquillement, la musique dans les oreilles. J’adorais ça ! La course à pied, c’était un sport qui me permettait de me défouler, en complément de la natation. Je profitais du paysage. C’était une vraie promenade de santé, mes footings allaient être très nombreux sur cette plage. Après je dirais une bonne heure, on est rentrés à l’appartement. J’avais envie de sortir en ville, mais avant, je devais prendre une douche, dans le cas contraire, tout le monde me prendrait pour une fille crade. J’ai donc pris une douche rapide, puis je me suis séchée les cheveux. Un petit maquillage léger avec juste de l’eye-liner et un rouge à lèvres discret, un short avec un top fluide, une paire de tennis, des accessoires et j’étais enfin prête. Ma longue chevelure blonde reposait le long de mon dos. J’ai pris mon sac à main, la laisse de Buck, et on est partis (encore tous les deux), vers la ville.

J’avais envie d’aller dans un fastfood. Je me suis donc renseignée pour enfin apprendre que je pouvais en trouver un dans le quartier Stella. C’est donc tout naturellement que Buck et moi nous sommes dirigés vers là-bas. J’étais obligée de le tenir en laisse, mais j’avais horreur de ça. Cependant, ça n’entravait pas ma bonne humeur et mon sourire apparent. Après une bonne demi-heure de marche, nous sommes enfin arrivés. J’ai acheté un Sunday au chocolat, oui j’étais plutôt desserts que hamburgers. Je me suis installée sur un banc à l’extérieur. Quand on est claustrophobe, on préfère largement trouver une place en terrasse, je vous le garantie. Buck était assis à côté de moi, pendant que je mangeais tranquillement. Je lui donnais un peu de glace de temps en temps, même si c’était censé être mauvais pour sa santé, il s’était toujours bien porté. Un dur à cuir ce chien ! Soudain, j’ai entendu un gros bruit venant de la porte. Un homme venait de se cogner pour se rétamer lamentablement. Tous les gens se mirent à rire, moi y compris. Toutefois, personne ne voulait l’aider et ce n’était pas normal. J’ai posé ma glace pour m’approcher de la porte. Il avait du Sunday plein les cheveux, et c’était assez comique à voir. « Donnez-moi la main, je vais vous aider. » ai-je dis calmement, en lui tendant ma main. Je n’allais pas le laisser tout seul, le pauvre.