Le réveil avait sonné. Un matin comme un autre où Angelica s'était tournée. Le lit vide. Comme bien souvent. Elle vivait avec Salvatore. Mais ce n'était pas pour autant qu'ils étaient aussi intimes que cela. Oh, oui, ça arrivait qu'ils trouvent du réconfort dans les bras de l'autre. Elle était fiancée à lui. Mais pour elle, ce n'était qu'une blague ... Qu'une monstrueuse blague. Sept ans bientôt. Sept ans qu'elle était promise à lui. Sept ans qu'elle reculait l'échéance. Sept ans qu'elle ne voulait pas de lui. Elle avait l'impression d'être prisonnière. Elle avait l'impression d'être dans une cage dorée. Qu'on se le dise. Il était agréable. Il était gentil. Il était patient. Mais elle, elle n'en pouvait plus. Vous me direz, qu'attendait-elle pour foutre le camp ? Prendre ses affaires et s'en aller, sans se retourner ? Angie n'en savait rien. Sans doute qu'il lui fallait un bon coup de pied au cul pour la réveiller. Et pour qu'elle s'en aille. C'est dans un soupir qu'elle porta la main au niveau de la petite table de chevet et qu'elle attrapa son téléphone. Elle avait dormi quoi ? Seulement quelques heures. Déjà qu'elle ne dormait pas beaucoup et qu'on la rangeait dans la case insomniaque. Depuis quelques jours, c'était pire. Trouver le sommeil lui était, hélas, très compliqué.
Ni une, ni deux, la voilà donc à passer par la salle de bain. Elle s'était changée. Habituellement, elle allait courir, de bon matin. Elle n'en avait clairement pas envie. Ca arrivait parfois qu'elle soit prise d'une flemmardise aiguë. Mais tout irait bien mieux une fois qu'elle serait au travail. Elle rayonnait de bonheur quand elle était à la clinique. Sac sous le bras, veste tout juste mise, elle était partie à pied, après avoir fermé l'appartement à clé. Elle ne courait pas, mais elle faisait sa marche. Ce qui revenait plus ou moins au même. Petit passage rapide par le starbuck où elle récupéra un latte machiatto au caramel. Son petit pêché, comme elle aimait l'appeler. Dix minutes plus tard, elle était là bas. A la clinique. Exit la veste. Exit le sac. Les cheveux tout juste attachés, elle venait de passer la blouse blanche. Au fond, elle en entendait certains s'agitaient. Il y avait encore deux chiens à la clinique. "J'arrive, j'arrive." De pauvres bêtes accidentées. Y'avait des fous sur les routes. Elle poussa la porte. Ils étaient là à attendre. Elle les sortait un moment dans la petite cour de derrière, histoire qu'ils se dégourdissent les pattes. "C'est bientôt fini les amis. Vous rentrez ce soir chez vous." dit-elle dans un sourire tandis qu'elle récupérait une brosse spéciale pour les peigner. Elle resta quoi ? Une bonne demi-heure avec eux. Avant qu'elle n'entende le carillon à l'autre bout de là. Là voilà donc quittant la petite cour emmurée, laissant les chiens à l'extérieur, prête à aller voir ce qui l'attendait.
Seven Petrovik Admin
INSCRIT LE : 19/11/2013 MESSAGES : 222
Sujet: Re: It's a shame! ✖ Sevica Ven 18 Avr - 18:00
IT'S A SHAME !
...
Seven était prêt à tout faire pour sa sœur. Elle était sa seule famille (sans prendre en compte leur oncle débile) et il s’était donné comme mission de prendre soin d’elle jusqu’à ce qu’elle n’ait plus besoin de lui (ce qui était loin d’être le cas maintenant). Jelena était son âme sœur, et il douta qu’un jour ils vivent l’un sans l’autre. Ils étaient tellement proches qu’ils partageaient un appartement ensemble…Et avec ce stupide clebs. Ce chien…C’était une plaie. Il perdait ses poils, aboyait, mangeait ses chaussures, ses sous-vêtements, ses jeans, et même ses clés de voiture. Il ne se souvenait plus du nombre de fois où il avait trouvé ses clés dans les fentes du canapé, couvertes de bave. C’était une plaie. Il puait, et il ne l’aimait pas. Mais sa sœur l’adorait. C’était son meilleur ami, son toutou, bref, mettez-y le complément que vous voulez ; il était impossible pour Seven de s’en débarrasser.
À force de devoir le supporter, il se rendit compte qu’en l’ignorant, c’était beaucoup mieux. Bon, il devait quand même s’occuper de le nourrir et le sortir, car c’était un truc que Jelena oubliait souvent de faire avant de partir. Mais sinon, l’ignorance la plus totale. Ce chien n’existait plus pour Seven. Et c’était beaucoup mieux pour les deux. Il n’avait jamais été un grand fan d’animaux de compagnie. Les gens pouvaient en avoir tant qu’il voulait, mais il avait du mal à s’occuper de lui-même et de sa sœur, alors un animal en plus, c’était casse-couilles.
Bref, ce matin-là, il l’ignorait, comme toujours. Il s’était levé avec une sale gueule de bois et il n’avait pas envie d’avoir le cabot dans les jambes. Il avait pris une douche, l’avait sortie pour éviter qu’il pisse partout, puis il s’était ouvert une bière pour regarder les nouvelles matinales et la météo. Il ne sait pas trop combien de temps il était resté à regarder la télé, mais il avait bu deux bières au total. Et ses bières, il les prenait lentement. Ce n’est que lorsqu’une comédie du midi commença qu’il se rappela que le chien était dehors…sous cette chaleur. Il ne l’avait pourtant pas entendu aboyer, rien, pas un son. Avec une légère panique, il alla ouvrir la porte pour constater que le cabot était encore là. Mais il ne bougea pas pour rentrer. En fait, il n’avait pas l’air bien. Seven se rapprocha pour voir ce qu’il avait, et il se rendit compte que ce pauvre con avait mangé des déchets…Raison de son malaise sans doute. S’il avait pu être vert, il le serait.
Il avait mangé une carcasse de poulet entière, avec les os…Ça pouvait être dangereux. Avec un soupire exaspéré, il détacha le chien pour l’emmener en voiture chez le vétérinaire le plus proche. Il n’aurait pas dû prendre sa voiture avec la bière qu’il avait pris, mais c’était une situation d’urgence : sa sœur le tuerait si il arrivait quelque chose à son chien sous sa garde.
Après avoir cherché quelques minutes, il arriva enfin à trouver ce qu’il cherchait. Sans plus tarder, il se gara (un peu n’importe comment d’ailleurs), pris le chien dans ses bras et franchit la porte de l’établissement. Lorsqu’il entra, il n’y avait personne, mais il n’eut qu’à attendre quelques secondes pour voir une charmante brune arriver. Il s’approcha du comptoir, posa le chien dessus et la regarda. « Il est malade… Vous pouvez faire quelque chose histoire qu’il ne crève pas? »
love.disaster
Angelica Kosta
INSCRIT LE : 12/04/2014 MESSAGES : 103
Sujet: Re: It's a shame! ✖ Sevica Sam 19 Avr - 18:06
It's a shame!
Elle n'avait pas de rendez-vous ce jour là. Enfin, hormis les quelques propriétaires qui devaient venir chercher leurs animaux. Donc, et bien ... Soit c'était quelqu'un qui venait prendre un rendez-vous. Soit, au contraire, c'était une urgence. Que préférait-elle ? Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle adorait les urgences, c'était quand même une grosse partie de son boulot. Les mains dans les poches, la voilà donc se dirigeant vers l'entrée. Elle ne mit guère de temps pour atteindre son but et là elle vit un homme, assez grand. Plus grand qu'elle d'une tête, ou du moins, c'était l'impression qu'elle avait. Il amenait un chien. La pauvre bête ... semblait être dans un piteux. "Oh mon dieu ..." Tout de suite, Angelica s'approcha de la pauvre bête, histoire de regarder un peu plus près ce qui se passait. "Que lui est-il arrivé ? Vous lui avez donné quelque chose qu'il ne faut pas ?" En colère ? Peut-être bien. Angie était un peu ... Intransigeante avec ceux qui faisaient du mal aux animaux. Bon, oui, elle n'irait pas jusqu'à dire qu'il l'avait fait exprès. Mais y'avait une sérieuse preuve de négligence là dessous ! Du moins, c'était l'avis de la belle brune.
Angelica n'était peut-être pas bien grande, pas bien épaisse, mais elle prit le chien dans ses bras, autant que faire se peut parce que c'était pas un petit chien, et elle était passée dans la pièce d'à côté. "Venez avec moi." Lui avait-elle dit. Oui, elle l'enjoignait à le suivre. Parce qu'elle ne comptait pas le laisser dans la salle d'attente, les bras croisés, à ne rien faire. Oh que non. Elle avait des questions à lui poser. "Vous lui avez donné quelque chose à manger ? Ca fait combien de temps qu'il est comme ça ?" Elle allait lui poser des questions. Tout un tas de questions d'ailleurs. Elle allait le harceler sur le sujet. "Qu'est-ce qui s'est passé ?" Soigner les animaux, c'était comme soigner des enfants, de très jeunes enfants. Des bébés. Ils ne peuvent pas parler. Ils ne peuvent que gémir pour ... faire transparaître leur douleur. Et cette pauvre bête, c'était très exactement ce qu'elle était en train de faire. "Là, là ... Tout doux mon grand." Son ton s'était adouci. Elle parlait plus calmement. Plus lentement. Avec une voix bien moins froide qu'il y avait de cela quelques minutes. Angelica lui ouvrit la gueule, histoire de voir si elle trouvait un petit indice, quelque chose qui expliquerait l'état de l'animal. "Je présume que vous ne l'aimez pas vraiment ce chien, hein ?" Pourquoi disait-elle cela ? Par rapport à ce qu'il avait dit, en arrivant à la clinique. Sur le fait qu'il ne voulait pas qu'il crève. Enfin, c'était ce qu'il avait dit, certes, mais le coeur n'y était clairement pas.
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Sujet: Re: It's a shame! ✖ Sevica
It's a shame! ✖ Sevica
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